Qui sommes-nous?

Située à Lamanon, petite commune au bord du parc régional des Alpilles, la micro ferme reste à la fois proche de Marseille ( 50 km) et d’Avignon (30km). Les fruits et légumes bio, œufs et plants potagers qui sont produits sur la ferme sont commercialisés en circuit court ,en vente directe producteur, le plus proche possible. Ainsi, vous pouvez retrouver notre production sur un marché de producteurs  à Eyguières, en commande de paniers de légumes à Lamanon ou encore dans des restaurants à Salon-de-Provence ou à Sénas.

La petite histoire d’une micro ferme, sa construction petit à petit.

Après plus de 10 années passées dans le domaine du paysagisme, j’ai décidé de changer de métier et de passer du jardin d’ornement au jardin nourricier. Dans le but de nourrir sainement ma famille tout en faisant un geste pour la planète je me suis tourné vers la permaculture et notamment ses 3 grands piliers que je m’efforce de suivre pour « piloter » ma micro ferme. Ils se résument ainsi : protéger la terre et les hommes, produire en abondance et partager équitablement les ressources.

L’aventure de la Tiny ferme de Provence commence en Février 2020. A l’aide d’une tronçonneuse, d’une grelinette et d’une débroussailleuse, j’ai, sur 1 hectare de terrain laissé en friche, entrepris de régénérer les sols et d’augmenter la biodiversité de l’environnement pour y produire des légumes certifiés en agriculture biologique.

1) « L’eau c’est la vie ». Pour amener la vie à se développer et pouvoir arroser les cultures à venir, j’ai commencé par creuser 4 bassins éparpillés sur l’ensemble du terrain. Cela me permet à la fois d’avoir de l’eau toujours à proximité des cultures, mais également d’accueillir dans ces bassins nombres de grenouilles, insectes, libellules, d’oiseaux… et de les inciter à circuler entre les bassins au milieu des cultures. Ils ont tous très vite été colonisés et cela m’aide beaucoup dans la gestion des insectes ravageurs, notamment contre les limaces dont le nombre et les dégâts ont fortement chuté dès la troisième saison.

2)« Le sol mange du carbone et chie de l’azote » (Konrad Schreiber) : d’après mes recherches sur internet et lors de formations sur le maraîchage sur sol vivant, un apport massif de matières organiques peut redonner rapidement vie à un sol . J’ai choisi de suivre cette voie pour ma ferme et ai étalé sur l’ensemble des zones de cultures 180 mètres cube de broyat de déchets verts ( qui est un amendement relativement carboné) à l’hiver 2021/2022. Comme on pouvait s’y attendre, cet excès de carbone a entraîné une faim d’azote et les plantes ont eu du mal à pousser.

Je n’achète pas d’engrais, même ceux autorisés en agriculture biologique sur la ferme. Et donc, pour contrer cette faim d’azote et avoir des légumes à proposer à la vente, je me suis tourné vers mes quelques poules pondeuses et surtout leur fientes.

3) «En permaculture,on peut citer un des nombreux principes : un élément doit avoir plusieurs fonctions et une fonction doit être remplie par plusieurs éléments » Ainsi, les poules pondeuses me permettent de proposer des œufs extra frais chaque semaine mais me permettent également de produire un engrais « coup de fouet » pour les plantes lorsque j’observe une faim d’azote. Dans le même esprit, j’ai développé un élevage de vers de terre. Ils contribuent à recycler les déchets de cultures ou de cuisine dont les poules ne sont pas friandes,tout en me produisant du thé de composte et du lombricompost que j’utilise dans la serre à semis pour repiquer les jeunes plants.

4) « Tout se transforme, rien ne se perd ». Dans cette recherche de toujours plus recycler, un petit cercle vertueux se dessine. Quand les prix de l’énergie augmentent ainsi que ceux des intrants dont on a besoin dans une ferme( terreau, aliments pour poules, semences, …), la recherche de l’autonomie me semble être une solution intelligente pour lutter contre cette inflation. Et mes prix de ventes ne s’envolent pas.

Enfin, j’aimerais citer Hervé Coves qui parle de «l’art de cultiver le pluie et de récolter le soleil » .C’est le travaille du paysan maraîcher. On s’efforce tel un chef d’orchestre, d’équilibrer l’expression des différents éléments, pour que chacun trouve sa place, que l’harmonie règne et que le jardin exprime le meilleur.